redessinée une centaine de fois

Saturday, April 29th, 2006, 1:55

c’est pour bientôt: le tome 1 de la muse récursive est sur le point d’être envoyé à l’imprimeur, qui en fera soigneusement quelques centaines de copies. l’une d’entre elles se rendra-t-elle jusque dans votre bibliothèque?

en attendant de résoudre cette épineuse question, vous pouvez lire le début du truc. :) voici donc les six premières pages. le livre au complet en fera 100. l’histoire au total (3 tomes) en fera environ 300.

l’épisode qui ouvre ce premier tome s’intitule, donc, redessinée une centaine de fois. pourquoi un titre aussi obscur? tout simplement parce que cet épisode reprend une vieille idée de BD autrefois restée sans lendemain. au moment de commencer la muse récursive, j’ai simplement recyclé cette idée de départ, qui me permettait de commencer à travailler rapidement, sans trop penser à ce que j’allais faire. la suite, bien sûr, s’est avérée fort différente et beaucoup plus complexe que ce que j’avais prévu.

bientôt sur ce blogue, la suite et la fin de cet épisode. ainsi que des notes sur la petite et la grande histoire de la muse récursive. j’attends vos commentaires!

[la suite est disponible! je clique ici et je la lis illico, parce que même si c’est mal dessiné, je veux connaître la suite, nom de nom, grr, mais c’est vrai quoi à la fin, hein, zut.]

20 commentaires pour “redessinée une centaine de fois”

  1. pascal Says:

    wow! j’aime vraiment beaucoup! Tu as fait un crayonné aussi pour ces planches ou c’est tout de suite à l’encre? La première est vraiment dynamique.

    bonne journée

  2. david t Says:

    merci pour tes commentaires, pascal. pour répondre à ta question, ces planches-là ont été faites sans crayonné ou avec un crayonné minimal. la première en tout cas a été faite directement à l’encre. c’était vraiment très exploratoire, je ne savais pas trop où ça allait tout ça mais je m’amusais alors… :)

  3. pascal Says:

    et ben c’est bô!

  4. BEDEKA.ORG - Bande dessinée québécoise » La muse récursive: un nouvel extrait Says:

    […] David Turgeon, auteur de La muse récursive, poste un extrait de 6 planches de l’album sur son site. Ces pages s’ajoutent à celles dévoilées par l’éditeur ici la semaine dernière. Un autre extrait devrait apparaître sur le site de l’auteur sous peu. Le livre doit paraître en mai 2006. […]

  5. Dieu Says:

    Désolé d’être désagréable mais honnêtement c’est du foutage de gueule tes dessins.

  6. david t Says:

    t’inquiète mec, si je dessinais pour dieu, ça se saurait.

  7. Dieu Says:

    Je comprends. Je comprends aussi que tu ne veux pas non plus dessiner comme un dieu et à ce titre c’est réussi.

  8. david t Says:

    bon, il ne sert à rien d’être désagréable à mon tour, cher intervenant. tu prends le temps de me donner ton avis et même d’en remettre, on dirait même que ça t’intéresse tout ça, je vais donc te répondre sérieusement.

    tu dois d’abord savoir que ces pages datent de 2001 et que mon dessin a beaucoup changé depuis. à mon avis, le plus gros problème de ces premières pages est qu’elles manquent de lisibilité. le lecteur doit prendre le temps de les décoder et je crois que c’est une grosse faiblesse. j’ai beaucoup travaillé sur ce point depuis. peut-être que c’est cet aspect que tu n’aimes pas. si c’est le cas, tu seras peut-être surpris d’apprendre que je suis presque d’accord avec toi.

    par contre, j’ai reçu plusieurs commentaires positifs sur ces mêmes pages, provenant de personnes dont je respecte l’avis. je suis le premier étonné de ces commentaires mais tu comprendras que je leur porte plus de considération qu’une petite pointe peu argumentée provenant d’un pseudonyme inconnu. (à ta décharge, ton commentaire m’a bien fait rire car il est cocasse pour un athée de recevoir un message de dieu, surtout par blogue interposé.)

    pour le reste, «foutage de gueule», dans mon esprit, c’est logé à la même enseigne que «ce vilain monsieur picasso, il ne sait pas dessiner, d’ailleurs ma fille de six ans peut faire mieux.» alors en fait, «foutage de gueule», je le prends systématiquement comme un compliment, c’est meilleur pour le moral. je t’avoue une chose: si j’avais posté ces planches à l’époque, le premier commentaire du genre m’aurait découragé pour toujours. sans rancune (la vie est trop courte).

  9. Pierre-Andre Dery Says:

    L’insulte sous un pseudonyme est à la fois facile et mesquine.

  10. pascal Says:

    Il peut dire ce qu’il veut Dieu, mais qu’il essaye de dessiner (ou créer…) une voiture en mouvement comme celle-ci.

  11. Dieu Says:

    Tout d’abord, je n’insulte personne. Je donne mon avis sur un travail puisque ce blog est ouvert aux commentaires. Mais peut être fallait il préciser que seuls les compliments sont autorisés? Enfin, mon commentaire n’est pas anonyme puisque le responsable de ce blog a mon email et donc nom et prénom. Et puis j’utilise aussi un pseudo (celui de bulledair où j’ai trouvé ce lien) pour dire du bien des travaux que j’apprécie. Je ne crains absolument pas les retombées. Fin définitive des justifications. On croit rêver…

    Je redis ce que je pense sur ces pages. Ca donne une impression de baclé, de brouillon. Je n’ai pas l’impression de baclé quand je vois Guernica ou autres. Et puis une fois pour toute, cette manie de croire qu’il n’ y a plus que ce style “laché” pour faire sentir le mouvement commence à me fatiguer. Je trouve aussi les personnages dans certaines cases ridicules. Au moins nous sommes d’accord sur un point, certaines cases sont quasiment indécodables.

  12. Jimmy Says:

    Je ne trouve pas ce dessin “lâché”. Il est JUSTE, voilà tout. Et il ne s’encombre pas de dentelles superflues qui ne servent qu’à séduire le mâle adolescent en mal de petites sensations fortes parce que sa vie est trop plate. Et comme 97% de la bande dessinée populaire actuelle est dans cette mouvance “lèchée” à la Buchet-Marini-Munuera, ennuyante à mourir (j’ai lu des Jean-David Morvan toute la semaine, je sais de quoi je parle), je trouve qu’on peut bien laisser tranquille le 3% de dessinateurs qui ne se foutent pas de bâton dans le cul en travailant.

    J

  13. Dieu Says:

    Non pour moi il n’est pas juste. Chris Ware, Killoffer, Chaland, c’est aussi de la dentelle j’imagine.

  14. Jimmy Says:

    Je dis juste que ce type de dessin a le droit d’exister, et que c’est très, TRÈS loin d’être du “foutage de gueule”. Objectivement. C’est plutôt une preuve de confiance en l’intelligence du lecteur. Et en sa culture visuelle. S’il n’y avait qu’une manière de bien dessiner, je serais peut-être plus intéressé par le jardinage que par la bande dessinée. Ceci dit, tu as le droit de ne pas aimer ça, cher Dieu, mais ça m’énerve que tu le dise aussi verticalement à quelqu’un dont j’admire tant le travail, et j’ai du mal à ne pas réagir.

  15. Dieu Says:

    Moi je ne parle pas de types de dessin, je parle des des planches exposées.

  16. Josiane Says:

    J’ai la chance de connaître à la fois l’auteur et une grande partie de ce qui suivra dans la Muse récursive. Peut-être pourra-t-on, à la rigueur, me dire que je manque d’objectivité.
    Cependant, je vous assure qu’il s’agit d’une lecture qui est à la fois captivante (et de plus en plus à la longue) et brillante. Ce qui ne gâche rien, loin de là!
    Je crois que le dessin, et le scénario particulièrement, s’appuient sur un fait tout simple: on y accorde du crédit au lecteur, on croit en son intelligence et on pique sa curiosité.
    Je ne puis que louanger une oeuvre qui ne prend pas son public pour une masse informe de comiques (héhé) ou d’illettrés.
    Quant à la qualité du dessin, personnellement, je crois que ça a de la gueule, n’en déplaise à celui qui y voit une insulte à la sienne.

  17. L'interventionniste Says:

    Dieu et le foutage de gueule….
    Le classique: “J’ai pas le droit de dire ce que je pense? C’est seulement que des bons commentaires qu’il faut écrire?”….Ben non, Dieu. Nous te tendons la joue gauche.
    Tu devrais être content, David n’a pas fait de dessins irrévérencieux de toi; irrévérencieux ici veut dire “qui ne ressemble pas à 100% à la réalité”.
    Commentaire: foutage de gueule, ça fait un peu trop “je voudrais être français”. Gratuit.

  18. lydia Says:

    salut, je viens pas prendre part au débat du tout… je voulais te remercier pour tes coms sympathiques, et te complimenter en retour car je trouve qu’il ya quelque chose de trait frais (jeux de mots du siècle) dans ton dessin, il est trés agréable, et léger… moi ça me plait parceque dans la mouvement “hachures-maladresse-à-la-blaintch” je vois rarement des bons nouveaux trucs…
    voilà c’est fait, j’ “envoye donc”

  19. david t Says:

    merci pour tes commentaires lydia, ça fait plaisir d’être compris. :)

  20. Élodie Says:

    Salut David! Bon!

    Alors quelques semaines plus tard… Mais pas trop tard - pour alléger mon sentiment de culpabilité légendaire - mon coeur balançait entre déguster ce premier tome ou le dévorer boulimiquement. Je crois que j’ai fait les deux de toute façon.

    Tout comme des scenari riches voir complexes, moi j’aime bien les dessins vivants et exécutés dans ce qui pourrait être interprété comme un certain état nerveux ou passionné à l’instar du style minutieux et ultra contrôlé que je ne dédaigne pas non plus. Toutes ces interminables et ô combien anciennes et perpétuelles guéguerres entre le geste spontané et le trait contrôlé me font soupirer d’ennui tel un disque qui saute depuis une minute et quart.

    Les gestuels fougueux ne ressentent pas le besoin de passer par Tombouctou pour se rendre à Saint-Nazaire et de réinventer le bouton à quatre trous pour exprimer le fruit de leur imagination; ils s’expriment! Ça frustre d’autant plus les minutieux et les moines besogneux qui se fendent en quatre pour faire quelque chose de beau et de qualité et dont le résultat est parfois formidable ou parfois ennuyeux et stérile. Ne croyez surtout pas que je voulais dire que la beauté et la qualité ne peuvent exister dans la spontanéité. Ces deux derniers qualificatifs on été choisis après des années de ceuillette de commentaires entendus ça et là au fil des ans dans maints milieux où la création s’apprécie avec les yeux. Fallait-il que je le précise? Mes tableaux gestuels ont déjà frustré un dessinateurs très habile et virtuose du crayon, au point qu’il me fasse goûter aux amers fruits de sa haine par une année complête de mesquineries, de commentaires méchants et d’acharnement à me dénigrer socialement aux yeux des autres confrères et consoeurs de travail. - RIDICULE - Se sentait-il à ce point menacé par mes “barbeaux”?

    Hors donc, des dessins de David, exigeant du lecteur un certain effort de déchiffrage peut-être, mon oeil de peintre s’en est plutôt réjouit. C’est comme les films de 3h, ça ne m’ennuie pas, ça ne fait que prolonger le plaisir! J’aime les silences, j’aime les pauses où les yeux n’ont qu’à se nourir du trait de l’artiste et nous font entrer dans son univers.

    Il est vrai que trop de dessins difficilement déchiffrables heurtent la fluidité de la lecture mais je ne trouve pas que c’est le cas dans La muse récursive.

    Merci David! Ton scénario m’a surpris tout au long de ma lecture et n’a fait que créer un sentiment de manque tout de suite en refermant l’album… J’ai très hâte à la suite!

    Hourra et bravo très cher,

    Élodie

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