Archive for March, 2011

une apparition

Thursday, March 31st, 2011

détachement de nominations

Tuesday, March 29th, 2011

tiens? vincent m’a fait remarquer que les pièces détachées (les 2 numéros parus) sont en nomination aux prochains prix bédélys dans la catégorie fanzine.

notons qu’avec sébastien, michel et le 48 également en lice, on peut parler d’une course singulièrement colossale. heureusement qu’il y a kaylynne pour tenir fièrement le flambeau du fanzinat outre-montréalais. rendez-vous le 7 avril pour la remise des prix.

et puis… j’ai fait deux pages de muse récursive hier soir. on dirait bien que la machine est relancée. si j’avais un scanneur à portée de main, je vous montrerais bien où j’en suis. sinon, côté publications, il y a de petites rééditions à l’horizon, question d’avoir quelque chose dans mes valises pour mon aventure rennaise.

«extrait d’un chantier en cours»

Monday, March 7th, 2011

Or les routes ne sont pas désertes. On croise, on dépasse bien des véhicules sur le chemin, des camions surtout, de la machinerie lourde et d’imposants dix-roues déplaçant sourdement leur mystérieux cargo. On voit souvent, dans la givrée matinale, des travailleurs casqués, dossards fluorescents, s’affairant à démonter ici une station-service, là un bureau de poste, concassant ici une surface asphaltée, charriant là d’imposants tas de gravelle. On les aperçoit en bordure de route, s’affairant à barricader une résidence qu’on sortira bientôt de terre, ils nous ignorent avec beaucoup de professionalisme. On surprend, stationnés près des chantiers, une petite armada de véhicules banalisés, sur les capots desquels des superviseurs déplient des cartes topographiques. On devine, au sortir d’une agglomération, le supermarché qui autrefois s’élevait sans doute au lieu de la structure décharnée qu’on voit à sa place, des pilotis de béton, du toit de tôle qui tient encore à quelques endroits. Au lieu d’un champ de maïs, deux pelles mécaniques creusent une profonde décharge vers laquelle se prolonge une filée de bennes nourries des œuvres de démolitions partielles ou achevées.

Passé les agglomérations, les zones autrefois habitables, c’est de plantation qu’il devient question. Des forêts d’épinettes, de bouleaux, d’érables, de cerisiers renaissent de l’ouvrage de mains humaines épaissement gantées. Des tapis de rocaille sont ensemencés d’une végétation inédite et rigoureusement sauvage. De multiples cages s’ouvrent l’une après l’autre d’où fuient sans demander leur reste une colonie de lièvres, de renards gris, de hérissons, de moufettes, de suisses, de taupes. Les marais sont réhydratés, repeuplés de castors, de musaraignes et de maringouins. Les bruants et les bernaches se posent aux abords des lieux, intrigués d’abord, irrésistiblement tentés d’y faire demeure.

On attend la fin des travaux pour libérer les martres et les carcajoux.

plutôt difficile, en fin de compte, de choisir des extraits de mes romans pour le blogue. hors contexte, ça ne va pas, je cherche à isoler quelques phrases pas trop mal faites mais alors ça fait pédant, et puis si j’en raconte suffisamment pour soutenir le récit (partager une atmosphère, donner envie de lire, etc.), ça sera trop long, donc insupportable à lire sur écran. l’extrait d’aujourd’hui est une sorte de compromis, mais au fond tout ça reste bien obscur. il faudra attendre le livre pour savoir, au fond, de quoi ça parle. mais si ça vous amuse, je veux bien continuer d’égrener les bouts de paragraphes comme ceux-ci, qui ne resteront peut-être pas en l’état, ou peut-être que si, je ne connais pas le futur.