c’est pas fini cette histoire-là…
Thursday, October 29th, 2009eh bin oui, vous avez deviné (même si vous êtes nombreux à être resté silencieux à ce sujet), c’est bien de la muse récursive qu’il était question au dernier post. en effet, je m’y suis remis, à cette histoire que j’avais délaissée depuis au moins, argh, trois ans. j’étais en plein milieu d’un chapitre, ça n’avançait plus, ça me semblait insurmontable et vain et je suis passé à d’autres projets. en plus, j’attendais après fichtre pour qu’ils sortent le tome 2, qui moisit toujours dans leurs tiroirs. sincèrement je n’attends plus trop (mais ça va, je ne leur en veux pas, c’est une toute petite boîte pleine de bonne volonté mais qui manque quelque peu de ressources, financières s’entend).
j’aurais pu, donc, en rester là. mais j’ai décidé de finir ce livre-là parce que je pense qu’il le mérite. et au demeurant en profiter pour inaugurer le grand atelier que je loue avec huit merveilleux collègues dessinateurs, investir cette bourdonnière et finalement accoucher de quelque chose, viarge (pour reprendre l’expression consacrée (c’est le cas de le dire)).
(je sens que ce post va encore être une interminable loghorrée comme moi seul en ai le secret.)
enfin, toujours est-il donc que j’attaquai la planche 224, puis la 225, puis la 226, et ainsi de suite jusqu’au joli chiffre de 242, qui constitue aujourd’hui le compte officiel mais toujours incomplet de la muse récursive, la totale, celle qui se tiendra en un seul, unique, indivisible livre. plutôt que trois, donc. c’est le projet. après avoir fait attendre aussi longtemps mes lecteurs, je ne vois franchement plus l’intérêt de déverser la suite au compte-gouttes. alors non, dans l’état actuel, il n’y aura pas de tome 2 ni de tome 3 de la muse récursive, il y aura juste la muse récursive, point. autant vous le dire tout de suite.
et ici, grave question. les acheteurs du tome 1 se sentiront-ils lésés par cette décision aussi tranchée qu’unilatérale, aux visées hostiles quant à l’harmonie de leurs bibliothèques? toute ironie mise à part, j’aimerais bien le savoir: car à la rigueur je veux bien préparer, à côté, une petite édition limitée de ces deux tomes sous la forme qu’ils auraient prise s’ils avaient réellement existé. des fac similés fantômes, si le concept ne vous semble pas trop éhonté (c’est-à-dire indûment dépourvu de vergogne). je comprends — et partage — les manies qu’occasionnent la bibliophilie appliquée. cela dit, pour le commun du mortel, le tout-venant et le reste, ce sera l’édition régulière, qui sera unique ou ne sera pas. gr, non mais.
«mais,» demande mon interlocuteur imaginaire, «quel chanceux d’éditeur connaîtra donc l’insigne félicité d’éditer cette superbre brique qui promet de remettre instantanément sur les rails toute une industrie littéraire en pleine moribonderie?» ce à quoi je réponds holà, une chose à la fois, faut déjà que je la finisse, la brique, encore une petite soixantaine de pages et on y est mais tout de même.
et là, sur les entrefaites, arrive expozine.
d’habitude, expozine, c’est à la fin novembre, et on en profite généralement pour sortir un petit quelque chose à l’attention du distingué chaland qui vient s’y perdre le temps d’une fin de semaine. c’est à cette occasion, on s’en rappelle, que furent publiés jardin botanique, le ronron de krazy kat, qu’est-ce qui fait la beauté du monde? et la suite de minerve, tous dans la formidable collection colosse. sauf que là, cette année, expozine s’y prend un peu plus tôt que d’habitude et par le fait même nous prend de facto de court. je songeais sortir la suite de locus amoenus, le projet que vincent et moi vous concoctons avec joie et délectation, ça devra attendre.
c’est donc le moment rêvé (enfin, n’exagérons rien) que j’attendais pour sortir ma botte secrète, qui est…