Archive for January, 2009

deux nouvelles lectures et un petit périple

Friday, January 9th, 2009

que le temps passe vite… déjà le neuf janvier et je ne vous ai pas encore collectivement souhaité une excellente année. il faut dire que j’ai passé le temps des fêtes en partie au bureau. non, ça va, pas besoin de me plaindre, pour une fois que je pouvais travailler tranquille. enfin, là j’ai trois petites nouvelles alors allons-y gaiement. d’abord, une critique de mon mignon, laisse-moi te claquer les fesses, nouveau livre de lucas méthé, vient de paraître chez du9 et ça va comme suit:

Cette densité du récit, cette dureté poétique relève finalement, autant que d’un projet esthétique, d’une visée à proprement parler éthique : pas une parole de trop, fi des explications trop évidentes, pas un élément qui n’appelle qu’à soi, aucune fioriture, que de la vérité brute. Comme si le temps était compté, comme si les pages étaient en nombre limité, que l’espace était restreint. Notre auteur semble abhorrer la frivolité et en tout cas il s’interdit formellement de radoter: et là, je me prends à regarder ma bibliothèque et à compter tous les livres trop longs, trop légers, trop tape-à-l’œil, qui sèment leur fragrance agréable, peu envahissante, et qui ne disent jamais rien vraiment. Celui-ci, pour compenser, il faudrait que je l’encadre, mais ce serait justement déjouer l’éthique d’un livre qu’on dirait fait pour être trouvé par hasard, d’ailleurs les âmes sœurs ne se découvrent pas autrement.

ça faisait longtemps qu’un livre ne m’avait pas touché de cette manière et on peut voir ce que donne cette critique par ici messieurs dames.

outre tout ça, le quinzième numéro de la revue française neuvième art vient de sortir des presses et c’est un numéro fort copieux où l’on trouve, entre autres, un dossier fred auquel, comble de la coïncidence, j’ai participé avec un article intitulé «le dessin qui rêve». cet article veut démontrer que chez fred, l’inventivité narrative et les acrobaties de découpage sont d’abord issues d’une pensée de dessin, c’est à dire qu’elles ne précèdent pas le dessin. ce faisant je me suis rendu compte que la réflexion sur le dessin en bande dessinée est très rare et lacunaire, et ça m’a donné des idées mais chut. en tout cas, je viens de recevoir mon exemplaire et j’avoue que ça m’a fait un petit veloux de me retrouver en si savante compagnie. on me dit que ça ne sera pas en vente avant la fin janvier (pour angoulême donc), ce qui m’amène à…

angoulême, eh oui, c’est bien vrai, j’y serai. mais d’abord en vadrouille à bruxelles (depuis le temps qu’on me vante ses charmes), puis un petit peu à paris, et puis nantes, et puis finalement le 24 heures de la bande dessinée, eh oui, celui d’angoulême, pour finir, crevé, par le festival éponyme. alors si vous vous trouvez sur mon chemin, vous pouvez toujours m’écrire mais sachez que je prends l’avion le 15 janvier. en d’autres mots ça se peut bien que vous n’ayiez pas beaucoup de nouvelles de moi d’ici là ou après. à mon retour j’essaierai de reprendre tranquillement une routine de blogue. mais je ne promets rien parce que. voilà.