Archive for May, 2008

spirou et ses lecteurs

Friday, May 30th, 2008

Qui est Spirou? Vaste question. D’ailleurs, que signifie-t-elle, cette question? On s’entend pour dire, et Franquin lui-même était là pour le souligner, que Spirou est une «coquille vide», un de ces personnages sans psychologie censés servir de réceptacle à l’imagination du lecteur. Vu de cet angle-là, Spirou est ce que vous voulez qu’il soit, autant dire qu’il n’est personne.

Cela dit. Notre groom n’est pas Spirou à lui tout seul. De nombreux personnages «secondaires» gravitent autour. De même qu’un univers hautement codé, jusque dans les lieux, les objets et la décoration intérieure dont, lorsqu’elle change, on peut en venir à penser que ce n’est plus tout à fait Spirou. Aussi bien dire que Spirou est d’abord un système (solaire) dont Franquin aurait été, à son corps défendant, le maître architecte. (C’est en tout cas lui le mètre-étendard auquel chacun se compare encore aujourd’hui.)

vous l’avez deviné, c’est un autre article pour du9! (après tintin, spirou… on ne pourra pas m’accuser de manquer de suite dans les idées…) allez le lire, bon!

et n’oubliez pas ceci:

(je sais, vous l’avez déjà lu sur tous les autres blogues déjà. en tout cas, c’est demain et si j’étais raisonnable, j’irais me coucher comme genre dret là. la question étant: suis-je raisonnable?)

tintin schizo

Friday, May 23rd, 2008

après quelques semaines d’absence (due à des facteurs tout à fait dépendants de ma volonté), je reviens faire un tour sur du9 avec une critique de critique (parce que bon) autour du livre de pierre sterckx, tintin schizo:

On m’avait suggéré de lire Pierre Sterckx. Le titre de son plus récent livre, ainsi que la couverture d’Ever Meulen, me semblaient à l’avenant: Tintin schizo, hein? Voilà qui promettait un gentil pied de nez à l’orthodoxie tintinologue. Voire, plus gentiment (et plus ambitieusement), une tentative d’interprétation psychologique d’un personnage justement dénué de psychologie. Mais voilà qu’après avoir refermé le livre, j’ai la désagréable impression d’une lecture hermétique et finalement plutôt servile d’un corpus déjà surétudié. Plus grave, tout me porte à croire que Sterckx est atteint du même jargonisme que dénonçait, il y a presque dix ans déjà, mon collègue Didou dans ces pages.

et pour lire ça dans l’intégralité de son être c’est par ici messieurs dames.

comme il en a été fait allusion lors d’un récent post, j’ai des petites nouvelles que je m’amuserai à disperser au cours de mes prochains posts (comme ça vous allez être obligés de revenir; quel machiavélisme, vraiment). la première nouvelle est que (vu que ça a été annoncé officiellement, autant le partager avec vous) je remplacerai notre bon jimmy beaulieu pour son atelier de bande dessinée au cégep du vieux-montréal. ça ne durera qu’une session (le temps qu’il fasse ses trucs de vedette du 9e art dans les pays étrangers) mais ça risque d’être amusant. pour ceux qui voudraient s’y inscrire, je n’ai malheureusement pas les détails sous la main mais ça viendra rapidement. au plaisir de vous y voir!

doubts

Tuesday, May 13th, 2008

on ne l’attendait plus, et pourtant… c’est le retour de camp! pour ceux qui ne savent pas, camp est un de mes multiples alter ego musicaux. en l’occurence, je viens de publier un mini-album appelé doubts qui comprend six nouvelles pièces de musique électronique à télécharger.

tout ça est publié sur ma petite étiquette no type qui fêtera ses 10 ans en octobre. pour l’occasion, je me suis farci un gigantesque travail de refonte du site web. c’était du travail, mais c’était amusant aussi. si vous aimez la musique (surtout gratuite), c’est là que ça se passe.

à part ça il y a bien deux ou trois petites nouvelles mais ça ira à plus tard. ah oui, je participe aux 24 heures de la BD ici à montréal le 31 mai. c’est surtout un prétexte pour être avec les amis. ou bien ça sera l’occasion de boucler un nouveau livre vite fait. ha ha.

des carottes (III)

Monday, May 5th, 2008

encore les carottes? c’est qu’il y en a beaucoup à dire:

Lapinot et les carottes de Patagonie doit son titre à sa prémisse initiale: Lapinot part à la recherche des mythiques carottes de Patagonie, dont la particularité est qu’elles permettent de voler (l’histoire ne dit pas si pour ce faire il faut les manger ou juste en avoir dans son frigo). Autant avertir tout de suite le lecteur: on ne verra pas l’ombre d’une carotte de Patagonie tout au long de ces 500 pages que je feuillette aujourd’hui pour une ènième fois dans le but d’y repérer les articulations significatives.

Les Carottes n’ayant ni chapitres ni table des matières, je me propose ici de découper le livre en «parties», question de dégager les grandes lignes de ce récit aussi complexe qu’échevelé. En l’occurence, les trois premières parties (pl. 1 à 134) me semblent d’une importance particulière et je les examinerai ici de manière plus exhaustive.

et voici donc la suite… il y aura une quatrième partie au cycle des carottes mais elle n’est pas tout à fait prête. de toute manière, je ne veux pas abuser non plus de l’indulgence du lecteur face à ce travail un peu pointu. :) en attendant, je réfléchis aux prochains articles.