joies de la plume
Thursday, May 31st, 2007tiens, c’est vrai, j’avais pas posté ce petit dessin que j’avais fait pour tester mes nouvelles plumes faber-castell en tons de gris. j’ai fait pas mal de dédicaces dans ce genre-là dernièrement.
tiens, c’est vrai, j’avais pas posté ce petit dessin que j’avais fait pour tester mes nouvelles plumes faber-castell en tons de gris. j’ai fait pas mal de dédicaces dans ce genre-là dernièrement.
il est bizarre, ce projet, quand même. (je parle de printemps lunaire, qui paraîtra le mois prochain chez mécanique générale, faut tout le temps répéter.) on ne peut pas dire que j’avais vraiment une idée très précise en tête au début, et finalement c’est devenu une histoire à propos de cinéma québécois. le peu que j’avais “prévu” s’est transformé en chemin, beaucoup de choses qui devaient entrer dans cette histoire sont devenues de courtes allusions, quand elles n’ont pas tout bonnement disparu. et ce qui est resté, c’est beaucoup de scènes très “quotidiennes”, voire même carrément “plates”, et que personnellement je trouve assez drôles. on y parle donc de casting, de contrats, de subventions, d’impôt, de critiques dans le journal, de bisbilles par forum interposé, de contraintes, de blocages, et plus généralement de l’humeur de chien de l’artiste au travail (et des conséquences néfastes pour son entourage), bref, de toutes ces choses fort peu glorieuses qui n’intéressent probablement que très peu le quidam.
tout ceci au point où la chose commence à ressembler dangereusement à de l’autobiographie, sauf que c’en est pas. ou alors, il y a des bouts d’histoire qui, si on les tord suffisamment dans le sens contraire, pourraient faire penser à des épisodes de ma propre vie (mais ça, c’est le cas dans la muse aussi). et puis, ici et là , des bouts de mystère, un peu de magie, des trucs vraiment pas réalistes du tout, qui sont là parce que je voulais me prendre pour un magicien (conseil à moi-même: le faire avec moins de nonchalance la prochaine fois). et un dernier chapitre que j’ai fait sans savoir précisément où j’allais, comme en suivant obstinément une boussole, en ignorant tout du terrain à traverser, ce qui explique que ça m’ait autant fatigué. je suis heureux d’avoir des lecteurs aussi encourageants: autrement, j’aurais abandonné ce serpent de mer depuis un petit bout de temps.
ce qui fait que printemps lunaire est vraiment une bizarre de bestiole. mais j’ai la prétention de penser que cette bestiole sera un peu plus que la somme de mes lubies personnelles. voire qu’on y verra des choses que je n’ai pas vues. voire qu’on y lira une histoire que je n’y aurai pas mise. parce qu’en fait, il n’y aura pas vraiment d’histoire dans ce livre. il va falloir que vous l’inventiez vous-mêmes. je sais, c’est pas vendeur de dire ça. c’est peut-être même un peu précieux. mensonger aussi, probablement. mais c’est quand même un peu comme ça que je me sens par rapport à ce livre qui ne parle finalement pas vraiment de cinéma.
en fait, je compte surtout sur mes personnages féminins pour susciter votre rêverie: diane, louise, lillia, dissimulata et même la mystérieuse “madame” (à ne pas confondre avec mon chat éponyme). au fond, ce sont elles, mes vedettes et pour moi, ce sont des portraits amoureux (et amicaux encore plus) et j’espère que le charme de ces filles de papier excusera les maladresses et les négligences dont j’ai paresseusement parsemé ce livre. livre qui, contrairement aux autres, n’a pas été d’abord fait pour moi-même, ni pour personne en particulier d’ailleurs. c’est comme si le destinataire de ce livre, c’était le livre lui-même. sauf que là je divague et vous m’avez perdu.
mais vous n’êtes pas venus ici pour lire mes bavardages, n’est-ce pas? alors voici quatre pages de plus. après ça, il faudra attendre la chose dans sa forme finale.
juin… c’est maintenant la date de sortie officielle pour printemps lunaire (chez mécanique générale) et notre bon jimmy est justement après nous clancher tout ça pour que ça soit beau, bon et en santé quand ça va sortir.
printemps lunaire, c’est quoi? eh bien, ça a commencé par une histoire de 20 pages, si jamais, réalisée en 2003 et qui parut en 2006 dans le fabuleux collectif plan cartésien. entretemps, c’est devenu un roman de 142 pages particulièrement bavard, mettant en vedette tout plein de protagonistes sortis tout droit du beau monde du cinéma québécois.
tout ça pour dire que pour vous faire patienter, je vous offre les quatre premières pages de l’épisode qui suit immédiatement si jamais. (alors comme ça, si vous avez déjà plan cartésien, et je ne vois pas pourquoi vous ne posséderiez pas cet indispensable ouvrage, vous n’êtes pas pénalisé.)
je viens d’envoyer ces deux propositions de page de garde à jimmy en vue de la parution (prochaine, dit-on) de printemps lunaire:
à part ça, je pars en vacances une petite semaine et ça va faire du bien.
encore dj kutcorners? mais oui, encore. et cette fois à ce joli spectacle fort appétissant, au contraire de l’affiche (on ne peut pas tout avoir):
pour les amateurs de musique bizarre… avec dj kutcorners (c’est moi-même) qui fera jouer des disques. soyez-y!
bon, ben, voici un petit quelque chose pour vous faire patienter parce que là y a comme rien de nouveau… en fait, c’est simplement un autre épisode express du tuzeur de justiciers qui comme on le voit fait encore et toujours face à l’adversité. je ne me souviens plus si l’histoire qui suit est parue dans l’inter dit, en tout cas, une chose est sûre, la version que vous lirez ici a été redessinée en 1995, comme ce fut également le cas pour l’épisode des turpitudes oniriques. il faut dire que beaucoup d’aventures du tuzeur n’ont jamais vraiment été “mises au propre”, et que d’autres l’ont été longtemps après leur première ébauche, ce qui fait qu’il y ait tant de différences graphiques entre les histoires.
pour ce qui est du tuzeur, il me reste à peu près deux histoires présentables, plus deux “bonus” qui verront peut-être le jour sur ce blogue quand je n’aurai rien de mieux à faire, soit la genèse du tuzeur (en trois parties) et l’épisode final mais inachevé (aussi en trois parties), écrit en collaboration avec un certain aimé dontigny… tout ça pour dire que bientôt je serai à court de péchés de jeunesse, à moins de remonter encore plus loin dans le temps, et là … ça serait vraiment très embarassant.