minerve dans à babord
Wednesday, February 21st, 2007allez hop, pour faire changement, une critique de minerve rédigée par ramon vitesse pour la revue à babord. et ça sembre bon:
BD rapaillant des thématiques existentielles, des jeux de pouvoir et des interactions humaines, avec un élan peu commun. Pour cause, l’auteur a préféré une approche improvisée, le crayon de plomb et l’indispensable dialectique pour un minimum d’équilibre sur le fil du discours où les protagonistes sont une bande de gamins, un ours, une déesse, etc. Sensible, frondeur et diablement pertinent, ce bédéiste d’ici offre un foutu cataplasme à la platitude.
c’est vrai, cette critique m’a fait plaisir, elle est positive et enthousiaste, c’est mieux en tout cas que ce qu’en disait plus tôt karl-gérard delaflemme du journal concurrent, à tribord:
Cette bédé est une sorte d’infâme fouillis dont n’importe qui sauf un mongolien de sixième catégorie se figurera qu’il est inutile d’en lire plus que la première page pour en saisir l’abjecte déchéance morale. Non content de se réapproprier des histoires édifiantes (la Croisade des Enfants, modèle de vaillance) pour en faire une blessante parodie qui ne fera rire personne sauf peut-être un prédateur sexuel en manque de sensations fortes, l’”auteur” (car c’est ainsi qu’ils se nomment entre eux, ces gens-là) semble prendre un plaisir sadique à retourner le couteau dans la plaie, réservant pour ses rares personnages vertueux une fin toujours grotesque. Déjà que c’est de la bédé, donc à peu près rien, avec cet album on constate qu’on ne pourrait simplement pas aller plus bas. À éviter ou, mieux, à brûler.
d’un autre côté, j’ai un faible pour la fameuse critique parue juste avant dans statu quo, le magazine qui fait face à la réalité:
Ce livre possède une couverture rouge. Le nom de l’auteur y est écrit, ainsi que le titre. À l’intérieur, on y trouve des dessins ainsi que des dialogues et des narratifs. Le tout se lit. Voici la notice de l’éditeur: “[…]”. À ranger près de vos Tintins et autres Astérisques.